Promenade dans Central Park [Abbi]

Sujet: Promenade dans Central Park [Abbi] 24/5/2010, 15:23

New York, une ville, une immense ville regorgeant de personnes plus différentes les unes que les autres. Des années de culture se mélangeaient là. Passant par les musiques africaines aux suaves notes indiennes ou même l'électronique des européens. C'était l'urbanisation où de multiples cultures se brassaient pour n'en faire plus qu'une seule, la culture américaine. Cette facette que les new yorkais connaissaient bien puisqu'ils avaient toujours baignés dedans. Mais pour Nikita, tout était différent. Lui n'était là que depuis quelques années et il découvrait chaque jour un espace nouveau, un bout de culture etc. La vie lui semblait tellement différente ici par rapport à l'Angleterre. Chacun avançait sur les trottoirs de la ville dans un but précis et déjà pré-établis, personne ne marchait pour se promener. Les rues étaient toujours pleines, cela avait d'ailleurs choqué le jeune homme. Ses origines avaient fait en sorte qu'il n'avait jamais réellement connu ces villes où l'affluence était très grande. Mais maintenant que cela faisait quelques années qu'il se trouvait à New York, il s'était habitué. Au départ, c'était dur mais désormais cela allait. D'ailleurs, il se rendait souvent dans le parc de la ville. L'immense coin de verdure contrecarrant tous les buildings et les technologies de l'espace pour retrouver l'état de nature. Là-bas, il croyait retrouver ce qu'il avait perdu, sa sérénité. Non pas que c'était un esprit troublé mais il se posait tellement de questions à propos de sa mère ou même de son père biologiques qu'il ne savait pas réellement quoi penser. Ils l'avaient abandonné un après l'autre et il se retrouvait seul dans une famille d'accueil. Il était certes intégré mais savait que les gens qui l'avaient accueilli ne serait jamais réellement ses parents. Tout en était-il qu'il sortit de la maison qu'il occupait pour se rendre vers Central Park. Quelques rues, une forte affluence et des klaxons toutes les secondes. New York, une grande ville à problèmes routiers. Il y avait tellement de monde que la plupart du temps la circulation avançait au ralenti. Les gens, impatients, klaxonnaient à tout bas. C'est pour cela que Nikita, bien qu'il pouvait conduire, ne prenait pas de voiture. Pour ce qu'il faisait, marcher lui convenait confortablement. Dans une des rues, il passa devant un bar. C'était le bar où il se rendait constamment avec deux ou trois amis. Il n'y allait pas pour se mettre ivre ou à demi mais bien pour prendre du bon temps. Dedans une véritable ambiance y régnait.

Il arrêta sa marche quelques secondes devant la vitrine et vit à l'intérieur le gérant qui lui faisait un signe. Il lui rendit le signe et se remit en quête de son Eldorado : Central Park. Les gens autour de lui ne faisaient jamais attention où ils marchaient. Se faire écraser les orteils, bousculer par X personne était chose courante dans ces rues. Le pourtour de Central Park était prisé par de nombreuses grandes boutiques et donc de nombreux acheteurs et consommateurs qui s'encombraient de sacs divers. Cela faisait que leur corpulence grandissait et que le jeune polonais devait se décaler des trottoirs pour finir sur la route quasiment à chaque fois. Bien heureusement, il n'était pas très gros et réussissait, de temps en temps, à se faufiler entre les personnes. Celui-ci arriva enfin à destination. De l'autre côté de la route se dressaient les arbres du parc situé au plein cœur de la ville. Il traversa la route tout en essayant de ne pas se faire écraser et pénétra dans ce lieu de verdure. Il y avait là aussi pas mal de monde. Des femmes avec leurs enfants qui venaient prendre l'air mais aussi quelques couples qui prenaient le pique nique. Oui, l'heure était au déjeuner et les gens prenaient une pause avant de repartir vers une quelconque autre allée. Tandis qu'il avançait sur la large allée entre les pelouses, il observait ces gens. Ils ne savaient pas eux ce qu'il se passait. Des gens dits « anormaux » vivaient à leurs côtés, travaillaient, s'amusaient. Ils faisaient quasiment tout comme eux sauf qu'ils avaient quelque chose de changés. Nikita en faisait parti, mais il ne savait pas d'où cela venait, comment cela se faisait qu'il puisse faire des choses comme « ça ». Tout en se posant des questions, ses pieds l'avaient conduit vers un banc blanc le long de l'allée. Il s'y assit et regarda au ciel. Ce ciel où l'on devait trouver la grâce de dieu ou autre chose dont Nikita ignorait. Lui était athée et quand il entendait certains prier pour que leur vie soit meilleure alors qu'ils n'avaient pas de problèmes comme lui, il se demandait comment il faisait pour rester là, calme et en même temps terriblement excité.

**Abbigail H. Rowe** Messages : 84 Localisation : New York

Cette nuit avait été calme. Enfin… Comme une nuit dans un club de striptease pouvait être calme en fait. Pas beaucoup de clients, la patronne qui lui donne sa nuit. C’était cool. Elle allait enfin pouvoir profiter de son matin. Et pourtant… Son réveil n’émit sa sonnerie providentielle qu’à 11h. Mais quelle merde ce truc. Elle devrait le faire changer ou réparer parce que ce machin avait souvent tendance à faire comme il voulait. Le salaud. Abbigail se leva donc un peu en colère contre les appareils électroniques. Sarah Connor avait raison, les machines vont nous tuer un jour… D’ailleurs, Abby se demandait si elle pouvait mourir de trop dormir. En tout cas ça ne la dérangerait pas le moins du monde. Ça devrait être une des meilleures mort avec la mort pendant l’orgasme… Quelle pensée revigorante dès le matin après un réveil brutal. Elle se leva et regarda par la fenêtre. Il faisait plutôt beau. Reflet fidèle de la sérénité qu’elle ressentait à ce moment précis. Elle ne pouvait pas dire si elle influençait ou pas la météo aujourd’hui. Elle verrait bien plus tard…
Le sons du café versé dans sa tasse lui réveilla la vessie. Elle se dirigea vers ses toilettes et s’assit sur son trône sacré. Alors qu’elle satisfaisait ses besoins primaires il lui arrivait souvent de voyager par la pensée. Aller en Arizona, ou à Miami… Ça doit être beau là bas. Elle avait tendance à s’imaginer marcher et courir dans de grandes étendues de natures verdoyantes ou désertiques. Elle savourait aussi le bruit de son urine tombant dans la cuvette en voyant des cascades. Elle était en Amazonie à présent. Il devait y avoir des insectes aussi gros que des chiens là bas non ? En tout cas les chutes s’étaient arrêtées. Retour à New York la puante… Et à son café froid. A force de faire ses voyages urinaires elle allait être habituée au café froid et redevenir un primate qui ne sait pas manger de la nourriture cuite. Une guenon. M’enfin, ça changerait pas énormément à aujourd’hui. Elle était comme une conne devant sa tasse à réfléchir à ce qu’elle pourrait faire aujourd’hui. Elle allait déjeuner en ville tient…
Elle hésitait entre un truc dégoulinant de graisse ou quelque chose d’équilibré comme une salade… Bwarf, même leurs salades dégoulinaient de graisses et d’huile. Il y avait trois fois plus de vinaigrette et de garniture que de salade à la fin. Tant pis, elle se prendrait un kebab ou un hamburger, elle foutrait de la sauce partout et elle râlerais des tâches sur son pantalon avant de jeûner parce qu’elle a trop manger. Comme d’habitude en fait. Ça ne changeait pas énormément son quotidien tout ça. Et vu que son quotidien ne changeait pas, celui de Nikita ne devait pas non plus changer énormément. Il devait certainement traîner en ville tel un damné.
Abby enfila un vieux jeans trop grand, un t-shirt blanc, des lunettes de soleil, s’accrocha les cheveux en une grande queue de cheval et prit son sac en bandoulière où elle mit son porte feuille, ses clés et un couteau. On était jamais trop prudent dans cette ville de fous. Si elle devait être jolie pour les touristes, c’était un poumons cancéreux pour les habitants. Pollution, criminalité… Elle compensée sa beauté extérieur par sa mocheté intérieur et elle ne manquait pas à le rappeler à Abbigail presque tous les jours. A trop voir la vie en noire, elle commençait à se demander si ce n’était pas elle qui transformait tout en choses mauvaises. Bon, stop les pensées parasites elle devait aller à central park. Premier endroit où elle devait chercher Nikita. Ce garçon était une créature routinière, elle avait ses petites habitudes et ses petits endroits à lui. Heureusement pour Abby, ils n’étaient pas énormément nombreux et elle pouvait facilement en faire le tour en quelques heures.
Elle sortit donc et prit la première bouche de métro, direction central park. En cette jolie journée elle n’allait pas être la seule à prendre dans cette direction. Ca c’était dur. C’est donc sans surprise qu’elle tomba dans un métro bondé mort. Les gens s’entassaient comme du bétail dans le métro et se poussaient les uns les autres pour rentrer. C’était affligeant. Abby préférait 100 fois attendre le prochain plutôt que de se réduire à ça. En même temps à cette heure-ci il y avait forcément du monde dans les deux sens. Au pire elle sortirait quelques rames avant le par cet ferait le reste à pieds… Ce qu’elle fit après s’être fait écrasée par une poussette et un homme qui puait la cigarette. Elle n’aurait pas pu faire une station de plus dans ce capharnaüm de bruits et de senteurs plus ignobles les unes que les autres. C’est ainsi qu’elle continua tranquillement à pied le temps de vider son nez de tous les résidus de puanteur qu’elle avait amassée jusqu’ici. Elle entra dans le parc avec la sensation d’avoir passé un palier nouveau dans la ville. Comme un reste de poumon encore sain dans un environnement totalement pourrit. Elle se dirigea vers ce qu’elle appelait « le coin de Nikita ». Elle trouva le jeune homme rêveur sur son banc comme à l’accoutumer. Elle s’assit à côté de lui et lui lança un :

« Salut ptit con… Ça va l’école ? »

Elle était assez fière de ne plus aller en cours et de choisir quelles leçons elle suivait au centre d’apprentissage. Bien sur la formation qu’elle avait ne valait pas celle que recevait Niki mais bon, il fallait bien qu’elle gagne sa vie aussi. Et se déshabiller toute la nuit n’était pas compatible avec des heures de devoirs et de cours le lendemain tôt le matin. Il ne fallait pas regretter ses choix. Elle avait eu une suite de merdes à la con qui l’avaient mises là, maintenant fallait faire avec et puis c’était tout. Elle ouvrit son porte feuille et vit sa dernière paye encore bien entière.

« Je te paye à bouffer ? »

Sujet: Re: Promenade dans Central Park [Abbi] 29/5/2010, 13:31

Nikita était perdu dans ses pensées tout en contemplant le ciel. Il se demandait si là-haut la vie était plus simple, plus joyeuse, plus belle. Il était quelque peu rêveur ces temps-ci, il ne faisait que de ressasser des pensées intempestives ou aussi certaines qui n'étaient pas tellement mauvaises mais qui le laissaient perplexe. Il se demandait combien de temps les gens allaient rester dans l'ignorance face à ces personnes qui avaient de nouveaux pouvoirs, de nouveaux dons : une nouvelle espèce en quelque sorte, un nouveau code génétique, une nouvelle évolution de l'homme dans les méandres de l'avancée. Il ne voyait rien autour mis à part le ciel, il était indifférent jusqu'à ce qu'une voix le tire de son état comateux. C'était Abbigail, cette fille qu'il avait connu il y a quelques temps. Il appréciait sa présence. Celle-ci disait toujours les choses comme elles étaient. Et à son habitude, son ton n'avait pas changé. « Salut ptit con… Ça va l’école ? » Elle ne s'en faisait plus. Elle n'allait plus à l'école mais en même temps le jeune polonais se disait que lui au moins devait apprendre plus de choses qu'elle. Enfin, c'est ce qu'il pensait mais peut-être se trompait-il. Il n'avait pas envie de répondre. La veille, il s'était accroché avec une des « bimbos » du lycée ou du moins c'était le qualificatif qu'on leurs attribuait. Et puis toujours le petit salopard de Nikita qui avait fait des conneries. Tu parles. C'était cette grognasse qui avait trébuché toute seule et non lui qui avait fait un croche-patte. Des fois, il se demandait si les gens étaient complètement con ou pas mais tout en était-il qu'il se sentait parfois en marge de toutes ces petites personnes qui faisaient une crise de nombrilisme … ces gens normaux. Il commença alors à la détailler. Ses vêtements ne lui allaient pas le moins du monde. Comme toujours, elle mettait les premières affaires qui lui tombaient dessus et puis elle enfilait le tout sans pour autant réfléchir. Elle portait un tee-shirt blanc avec un jean un peu trop grand pour elle comme souvent. Ses cheveux blonds étaient rassemblés en une queue de cheval et elle cachait ses yeux derrière de gigantesques lunettes de soleil qui lui prenaient quasiment tout le visage. La seule « chose » qu'elle avait emporté était son fidèle sac qu'elle prenait la plupart du temps. Le duo était spécial puisqu'ils étaient différents tout en étant très proche mais parfois il se demandait comment ils réussissaient à avoir une telle relation ensemble. Alors qu'il allait répondre à sa question première, elle enchaîna directement tout en sortant son portefeuille. Abbigail lui proposait d'aller manger un bout quelque part dans le quartier.

« Ehh ! Tu pourrais attendre que je te réponde avant d'embrayer là ! A l'école ça se passe bien … en général quand il n'y a pas ces putains tordent du cul à chaque mec … C'est désespérant. »

Et là il repensa à ces « bimbos » qui faisaient tordre leur fessier devant chaque gars qui passait. A force c'était lassant de voir leur compétition de la meilleure putain de l'établissement. Nikita avait aussi entendu dire que c'était une compétition pour savoir quelle serait la meilleure accrocheuse et partenaire sexuelle. Le tout était tellement navrant que cela l'énervait au plus haut point. Certains lui avaient dit de ne pas se prendre la tête pour ça mais voir ces filles se battre pour une gloire et des morceaux de chair bien fraîche c'était tellement navrant et outrant. Il se rappela furtivement qu'une fois elles avaient même posé des paris sur les profs. Elles devaient réussir à se taper un prof et bien entendu, tout cela avec une preuve. Plus personne n'était à l'abri de ces harpies sans aucun code.

« Sinon j'veux bien mais c'est moi qui offre alors. On va où ? P'tit resto ? Un truc vite fait à emporter ? Du pigeon grillé ? »

Puis sur cette phrase il se mit à éclater de rire faisant d'ailleurs voler les quelques volatiles qui se trouvaient autour d'eux qui tentaient de récupérer des restes de nourriture des anciens occupants du banc. Pour appuyer sa demande par rapport à Abbigail, il se leva et commença en marcher sur le chemin qui se dressait devant lui.

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